Valoriser la haie en bois énergie

Le bois énergie labellisé Label Haie est une ressource compétitive, durable et créatrice d’emplois.

Le bois issu des haies est neutre en carbone puisqu’il absorbe l’équivalent de la quantité de CO2 qu’il dégagera lors de sa combustion.

Le bois issu des haies présente un avantage compétitif économique considérable par rapport aux autres sources d’énergie fossile (gaz, fioul, électricité).

Le bois issu des haies est une énergie locale et durable, si elle est bien gérée, qui génère de l’emploi et qui sécurise l’approvisionnement en combustibles surtout dans un contexte d’insécurité énergétique croissant.

Rediffusion du webinaire bois énergie :

Témoignages

« Mayenne Bois Energie commercialise du bois énergie certifié Label Haie depuis 2020. Le Label Haie est la garantie d’un bois local et durable. Nous ne vendons pas seulement de l’énergie, nous promouvons un territoire avec une qualité paysagère, une biodiversité protégée, une qualité de l’eau préservée, etc. Nous engageons deux actions simultanées : structurer nos agriculteurs producteurs de bois en groupe en créant une réelle dynamique de territoire sur la gestion durable des haies et trouver des débouchés en engageant les élus dans cette démarche vertueuse. Aujourd’hui, la moitié de nos agriculteurs sont labellisés, demain ils le seront tous. La demande en bois énergie local, durable et éthique Label Haie ne fait qu’augmenter avec une multiplication par 10 des volumes de vente en 10 ans. »

Emanuel Lelièvre, Président et Directeur général de la SCIC Mayenne Bois Energie

« A Lannion Trégor Communauté, nous avons à cœur de nous chauffer au bois bocager labellisé Label Haie. Le label est pour nous une réponse à toutes les questions qu’on se pose sur la préservation du paysage, de la biodiversité, de la qualité de l’eau, du bien-être animal sans oublier l’objectif premier d’autonomisation des exploitations agricoles de notre territoire. Le Label Haie est un outil assurant la garantie d’une gestion durable et ainsi la stabilité de l’offre en bois de très bonne qualité. Aujourd’hui, nous alimentons 14 chaudières de notre communauté d’agglomération (piscine, hôpital, bureaux, école, mairie, salle de sport, base nautique…) qui consomment chacune entre 23 et 3000 tonnes de bois. Chaque année, nous réétudions la fourniture en bois bocager et augmentons notre demande en volume de bois labellisé Label Haie pour soutenir ce projet vertueux de protection de la ressource bocagère. »

Annie Bras-Denis, Vice-Présidente de Lannion-Trégor Communauté en charge de l’environnement

« Le groupe Rocher dispose aujourd’hui de 2 chaudières biomasse approvisionnées en plaquettes forestières, qui à terme seront approvisionnées en plaquettes bocagères, avec une montée en puissance progressive jusqu’en 2030, de la filière bocagère labellisée Label Haie ayant convaincu de sa pertinence et de sa maîtrise de la qualité. En 2023 un réseau de chaleur étendu à un site supplémentaire est mis en service, et le groupe a également un projet de 1 ou 2 nouveaux sites raccordés encore à l’étude pour les années suivantes. Le périmètre concerne les sites industriels et tertiaires du Morbihan. Nous souhaitions relocaliser et ainsi sécuriser notre approvisionnement en combustibles dans un contexte d’insécurité énergétique croissant, mais aussi soutenir la transition agroécologique en valorisant la gestion durable des haies de notre territoire. Nous avons un besoin de plusieurs milliers de tonnes de bois par an avec un plan de montée en puissance de la part du bois labellisé label haie pour arriver à un optimum garantissant la sécurisation des approvisionnements. Pour cela, il est nécessaire de créer un écosystème d’acteurs soudés (collectivités, agriculteurs, SCIC, fournisseurs d’énergie…) que nous essayons de construire depuis maintenant plus d’un an pour faire en sorte que les besoins en plaquettes de qualité soient traduits en mise en place d’infrastructures de stockage, accompagnement et mobilisation des agriculteurs, entretien durable et plantation de haies ; le besoin privé rencontre alors l’intérêt général de développement du bocage géré durablement. Il y a de nombreux défis, notamment pour la mobilisation des agriculteurs et l’accompagnement du déploiement de la labellisation, la sécurisation de l’approvisionnement et celle des opérateurs. C’est une filière qui peut être fragile, mais avec un fort potentiel.  Il faut persévérer, ne pas se focaliser sur la rentabilité à court terme mais plutôt y voir une sécurisation de l’approvisionnement pour prévenir des envolées périodiques du coût de l’énergie et une formidable opportunité de concilier besoins industriels et transformation du paysage ! »

Violaine Canévet, Responsable projet à l’Herbier